Il existe un dicton qui trouve un écho en Afrique : « Soit tu grandis, soit tu meurs ». Ce mantra est bien compris par les entreprises du monde entier, c'est pourquoi elles s'efforcent d'innover et de se développer année après année. Pour eux, le budget annuel est plus qu'un plan, c'est une feuille de route pour la croissance.
Chaque année, après des débats approfondis, le conseil finalise le budget, qui se répercute sur les équipes des ventes, des finances et des opérations. Les planificateurs des stocks sont alors chargés d'une tâche vitale : s'assurer que les bons produits sont disponibles au bon moment et au bon endroit. Pourtant, des problèmes surgissent inévitablement et soulèvent une série de questions difficiles :
- Pourquoi les produits ne sont-ils pas disponibles où et quand ils sont nécessaires ?
- Pourquoi y a-t-il trop de ce que personne ne veut et pas assez de nouveaux articles recherchés ?
- Le budget n'était-il pas censé dicter un plan de demande clair et pourquoi ne l'avons-nous pas suivi ?
Les réponses à ces questions sont rarement simples.
Cependant, la semaine dernière, j'étais dans une salle de conférence avec un client et ce sujet « Budget » a été abordé. Cette conversation a mis en lumière trois difficultés que rencontrent les planificateurs d'inventaire lorsqu'ils essaient de respecter le budget :
- La granularité est essentielle: Les budgets larges et ambitieux ne permettent pas de résoudre les problèmes complexes liés à la planification des stocks. Les planificateurs travaillent à un niveau granulaire et gèrent des éléments individuels sur des sites spécifiques. Une fois les budgets ventilés de manière aussi détaillée, ce qui était un budget régional gérable devient un défi imprévisible au niveau des magasins, la répartition requise des stocks pour répondre à la fluctuation de la demande se transformant en une énigme insoluble. Le résultat ? Augmentez votre inventaire ou risquez de perdre des ventes.
- Les risques liés aux nouveaux produits: Le lancement de nouveaux produits est une question d'équilibre entre anticipation et réalité. Lors de la budgétisation, les anciens et les nouveaux articles sont souvent comptabilisés ensemble, en supposant qu'à mesure que les anciens articles seront épuisés, les ventes de nouveaux articles de remplacement reprendront et augmenteront. Pourtant, les retards dans les dates de lancement, les prévisions marketing trop optimistes et le désintérêt des clients pour les stocks périmés sont monnaie courante. Il en résulte une accumulation d'anciens stocks et de nouveaux produits qui ne répondent pas aux attentes en matière de ventes.
- Revenus par rapport à la quantité: Les budgets peuvent viser des objectifs de recettes, mais les planificateurs des stocks doivent penser en termes d'unités de stockage. Lorsque des remises sont appliquées, le volume des ventes nécessaires pour atteindre les objectifs financiers augmente, ce qui entraîne des commandes précipitées et imprévues nécessitant des délais coûteux et de fréquentes ruptures de stock.
Une gestion efficace des stocks est un équilibre délicat entre anticipation et réaction. Les planificateurs sont chargés de faire des prévisions détaillées dans un paysage qui change constamment sous leurs pieds. Pour suivre le rythme, les entreprises doivent favoriser une culture d'agilité et d'apprentissage continu, où le budget est un guide et non un évangile. Ils doivent tenir compte de la demande réelle et non des prévisions budgétisées pour favoriser le réapprovisionnement. Ce n'est qu'alors qu'ils pourront espérer faire correspondre le rythme de l'offre à celui de la demande, ce qui leur donnera les meilleures chances de réaliser le budget.
J'estime qu'environ 30 % des stocks excédentaires sont dus au fait que les budgets n'ont pas été respectés. Faites donc très attention à ne pas respecter le budget !
Think flow,
Kévin Boake